Présentation de l’éditeur :
Depuis 1979, Stéphane Bourgoin a interrogé 70 tueurs en série à travers le monde et consacré quarte ouvrages à ce phénomène : Serial Killer, Le Livre rouge de Jack l’Eventreur, Le livre noir des serial killer et profileuse.
Dans ces ouvrages précédents l’auteur c’était principalement intéressé aux plus célèbres des stakhanovistes du crime.
Dans ce nouvel opus il relate plusieurs affaires concernant des tueurs en séries, des criminels qui n’ont tué qu’une seule fois, ainsi que de certains tueurs de masse, dont la psychologie est très différente de celle des tueurs en séries. Il dresse aussi le portrait de meurtriers oubliés de l’histoire ancienne ou contemporaine.
Mon avis :
Après avoir lu la réédition du livre Serial Killers, dont la chronique figure sur le blog, j’ai souhaité, et ce peut être dans un désir macabre, en apprendre un peu plus sur les histoires de ces tueurs.
La trame et le style du livre sont dans la continuité des autres ouvrages traitant de ce sujet. La description des faits, les différents protagonistes, une brève biographie du tueur, sa psychologie, l’enquête et ses ramifications, le regard de la société sur le phénomène, la sentence et son exécution. Le tout sans tomber dans le sensationnel.
Avec bien entendu la sempiternelle phrase « Lorsque vous refermerez les pages de ce livre, je désire que vous gardiez présent à l’esprit que, derrière chaque cas de tueur en série, il y a un grand nombre de victimes et de familles proches qui ont connu le martyre et qui continuent de souffrir ». Si on ne connaît pas l’histoire et le vécu de l’auteur, cette phrase pourrait paraître démagogique. Car nous savons très bien, lui comme nous lecteurs, ce qui nous pousse à lire ces histoires. En effet cette lecture assouvie un désir malsain de curiosité morbide ou comme lorsque nous étions petits nous aimions frémir à l’idée du grand méchant loup et des contes des frères Grimm. Mais avec l’âge les histoires à se faire peur doivent être plus authentiques et plus réelles. Et cela l’auteur le sais très bien et est tiraillé, je pense, entre l’idée de plaisir que le lecteur a ou pourrait ressentir lors de sa lecture et celle de la réalité et de la cruauté que les victimes ont subit. Malheureusement, même si cette phrase est sincère, ce dont je ne doute pas de la part de Stéphane Bourgoin, elle ne le dédouane pas car le doute subsiste puisque lui-même tire un bénéfice des ses histoires. Et du marchandising qui en découle. Bref…..
J’ai plongé dans Tueurs sans aucune retenue, quelques jours auront suffit à avaler les 282 pages du livre.
Le livre se décompose en 3 parties relativement égales :
La 1ère partie, MURDER, MADE IN USA, relate les histoires de 4 tueurs en séries qui ont sévi sur le sol américain durant une période le siècle dernier. Vous découvrirez la face caché d’Eliot NESS mis à mal lors de son enquête sur le boucher de Cleveland. Comment Paul de River l’un des tout premier profiler a dressé le profil du tueur de fillettes Albert Dyer. Vous plongerez dans l’horreur absolue en compagnie du Murder Mack. Et finirez cette première partie avec les inepties judiciaires qui ont fait relâcher un dangereux criminel.
La seconde partie, LES CRIMES DE LA BELLE EPOQUE , vous fera revivre à travers diverses histoires les crimes perpétrés par nos concitoyens français, Peugnez, Dumollard et bien d’autres pendant les années 1800. Pour ma part, j’ai adoré replonger dans ces histoires. Le style d’écriture employé donne à la narration un coté “noir et blanc“ qui vous transporte à cette époque. Bravo !
La dernière partie, LES FEMMES, AUSSI… relate que les femmes, et ce même si elles sont moins nombreuses dans ce milieu là, ne tarissent pas d’ingéniosité et surtout de férocité pour arriver à leur but ultime. Vous regarderez la gente féminine de façon différente après la lecture de la Belle Gunness. Vous réfléchirez à Daisy la tueuse lors de la rédaction de votre testament. Enfin vous regarderez d’un œil différent votre moitié vous servir votre petit déjeuner en repensant à Shirley Goude la reine de l’antigel. Et si tout cela ne suffit pas, dites vous que Priscilla Ford est peut être au volant de sa voiture.
Si vous êtes fan de ce type de lecture, achetez-le vous ne serez pas déçu. Et après, vous me direz ce que vous pensez de ce livre, des histoires qui y sont rapportées et du style de l’auteur.
Par contre, je reste très étonné que, comme sur certains supports types jeux vidéo, DVD, les livres n’aient pas un pictogramme signalant que leur contenu pourrait choquer et heurter la sensibilité de certaines personnes. TUEURS, tout comme SERIAL KILLERS, ne sont pas à mettre en toutes les mains et un petit avertissement quant au contenu serait le bienvenu.
Note
7/10
L’auteur
Bon c'est encore moi lol !!! Pour rebondir sur ton premier paragraphe, le marchandising sur des sujets aussi sensibles sont présent depuis bien longtemps, regarde pour Jack L'éventreur le nombre de personnes qui ont traité le sujet.
RépondreSupprimerJe pense que les pictogrammes manquent effectivement sur certains livres
Biz