lundi 12 décembre 2011

Contractors de Marc Wilhem


Présentation de l'éditeur :

Quand Stéphane, ancien militaire devenu contractor - terme politiquement correct pour désigner les mercenaires de notre siècle - est envoyé en mission au Brésil par son employeur il ne se doute pas que son périple va lui faire traverser le globe, se battre dans la jungle, affronter des pirates modernes, être chassé par des commandos pour finalement revenir en France où l'attend une mission puant à plein nez la manipulation politique.
Sur son chemin il croisera un commando de choc brésilien bien décidé à se venger, un ancien flic aigri et corrompu au service de ses maîtres, un jeune journaliste ambitieux et évidemment des dangers mortels auxquels il pensait pourtant être habitué.



Lu en VF, 313 pages chez Scrinéo Editions (27 octobre 2011)

Mon avis :

Ce thème des Contractors ou mercenaires était nouveau pour moi. J’ai bien vu quelques films sur le sujet mais la partie romance est souvent très voire trop présente. Je ne connaissais pas non plus cet auteur. Ce sont ces raisons qui m’ont poussée à participer à ce partenariat.

L’écriture est aisée, les phrases sont bien tournées. L’histoire est très bien écrite. Au départ, on nage un peu entre tous les personnages. Mais très vite le fil conducteur se créé et les protagonistes s’imbriquent les uns les autres. Les faits que l’on pensait indépendants prennent de l’ampleur et se recoupent jusqu’à former une trame unique.


Le 4ème de couverture est super, il donne vraiment envie de se plonger dans cette lecture. L’histoire est intéressante mais reste, à mon sens, trop survolée. Malheureusement je m’attendais à autre chose surtout à un roman plus poussé dans l’intrigue et dans les faits de lutte dans la clandestinité. Je pense que l’histoire et le style d’écriture de cet auteur aurait permis un roman plus abouti sur ces mercenaires et leur « travail ».

Tout au long du roman, j’ai bien ressenti la corruption au sein des milieux politiques et policiers. Après une succession de scandales politiques, le gagnant n’est finalement pas celui vers lequel la logique nous entraîne. Et pourtant, au début du roman j’y crois, je me dis que pour une fois la vie politique va basculer et puis non et cela ne m’a même pas surprise. Même la corruption policière ne me laisse pas songeuse. J’y vois malheureusement une réalité au quotidien, et ce que se soit en France ou à l’étranger.

Les personnages sont intéressants, et divers. La description des Contractors est réalisée avec réalisme. On imagine bien Stéphane et ses acolytes. On arrive même à comprendre le peu d’âme que certains ont. Ils font un job ! Stéphane attire la sympathie, surtout à la fin de l’histoire. Les autres aussi mais dans une moindre mesure car ils restent « professionnels ».

Le journaliste Samir, débutant dans le métier, avec son côté naïf m’a laissé sceptique. On lui donne des tuyaux. Il fonce, il est heureux ! Il se retrouve adulé, félicité. Mais comment ne pas penser que son contact le manipule ? Comment être aussi dépourvu de réflexion à la fin de l’histoire ?

Pour finir, je ne connaissais pas les éditions Scrinéo. Il est vrai que le cahier documentaire réalisé par un spécialiste est une excellente idée. Il permet d’appréhender de manière plus claire mais aussi plus crédible le roman. En effet, il nous permet de franchir la limite entre fiction et réalité. Ce cahier nous explique le monde des SMP (Sociétés Militaires Privées) qui se développent un peu partout dans le monde, et non pas seulement dans des pays comme le Brésil où la corruption est légion. Ces sociétés jouent un rôle au quotidien dans des conflits majeurs, dans la défense d’intérêts plus ou moins légaux. Il est vrai que se sujet est passionnant. Il y a énormément à dire. Je pense que je vais essayer d’aller plus loin dans ce thème.


En conclusion, ce roman, même s’il m’a laissée sur ma faim, est très intéressant. Je rejoins « Joyeux-drille » sur le fait qu’il est d’un genre différent des thrillers habituels qui permet de faire réfléchir le lecteur. Je remercie vivement Scrinéo Editions et Livraddict pour m'avoir fait découvrir ce partenariat.

L’auteur :

Né en 1973 en Argentine, Marc Wilhem a passé son enfance et son adolescence entre la France et l'Amérique du Sud. Il vit aujourd'hui à Paris où il est capitaine à la Brigade de Répression du Banditisme. Contractors est son quatrième roman. Le cahier documentaire, rédigé par Jacques Massey, journaliste spécialisé défense, renseignement et sécurité, analyse le sujet des SMP, thème sensible au cœur de l’actualité (projet de loi prévu en octobre).

Ma note :

7/10

samedi 26 novembre 2011

Intouchables d'Eric Tolédano et Olivier Nakache



Réalisé par Éric Tolédano, Olivier Nakache
Avec François Cluzet, Omar Sy, Anne Le Ny, Audrey Fleurot, Clothilde Mollet, Grégoire Oestermann

Tous publics
Durée : 1h47. - Genre : Comédie


Synopsis :

À la suite d'un accident, Philippe, riche aristocrate, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison. Bref, la personne la moins adaptée pour le job. Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement... Deux univers qui se télescopent pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu'inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra... intouchables.

Notre avis :

J'avais un à priori sur ce film. J'avais peur que l'on nous reserve les clichés moralisateurs que ce genre de film à thème véhicule. Je me laisse tenter par ma compagne et là, pour une fois je dois avouer que les critiques des divers médias radio et audiovisuels plus que positives étaient légitimes et fondées. Vous plongez directement dans un film où l'humour reste léger et ne tombe pas dans la caricature et la facilité.
Les acteurs sont attachants, époustouflants de réalisme et de sincérité. François Cluzet livre une très bonne prestation. Omar Sy est quant à lui excellent. Il allie humour et tendresse avec panache et facilité. On y croit tous. Comment ne pas s'attacher à ces deux personnages si différents l'un de l'autre, venant de milieux sociaux complètement opposés ? L'histoire ne tombe pas dans les clichés, le gars de cité face au patron riche ! Bien au contraire, ils se retrouvent sur leurs différences qui étonnement les rapprochent. Les deux personnages se complètent et apprenent l'un de l'autre. Et oui, les différences entre milieux sociaux et culturels peuvent être applanies par une amitié à toute épreuve !
La prouesse du film réside aussi dans le fait que tout au long du déroulement de l'histoire on ne voit plus Philippe comme un homme paraplégique mais comme un homme dit "normal", sans aucun hadicap, qui peut finalement avancer dans la vie en étant heureux.
Pour nous, la comédie française de l'année. Dépassera t'il les Ch'tis ? En tout cas c'est le meilleur film que nous ayons vu depuis longtemps. Il est émouvant, plein de sensibilité mais aussi d'humour et de légèreté. Un sujet bien traité qui permet de comprendre un peu mieux les difficultés liées à ce handicap tout en restant humain.

Notre note :

9,5/10

dimanche 6 novembre 2011

Polisse



Réalisé par Maïwenn
Avec Karin Viard, Joey Starr, Marina Foïs, Nicolas Duvauchelle, Karole Rocher, Emmanuelle Bercot, Frédéric Pierrot, Arnaud Henriet, Jérémie Elkaïm, Maïwenn
Accord parental conseilléDurée : 2h07. - Genre : Drame

Synopsis

Le quotidien des policiers de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs), ce sont les gardes à vue de pédophiles, les arrestations de pickpockets mineurs, les auditions de parents maltraitants... mais aussi la pause déjeuner où l'on se raconte ses problèmes la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables. Comment ces policiers parviennent-ils à trouver l'équilibre entre leurs vies privées et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours ?

Mon avis

Lorsque nous avons vu la bande annoncé la première fois, nous nous sommes dit "hou" un film sur la pédophilie, un film dur, grossier mais avec un casting digne des plus grands réalisateurs. Et voila on a foncé et aprés une séance de cinéma nous avons pu discuter de ce que nous avions vu et je dois dire que nos avis étaient plutôt contrastés.

Ce film tourné sous forme de documentaire (Et là ! Où est la réalité et où commence la fiction ?) nous a fait comme un électrochoc. Une suite de courts métrages mis bout à bout dans un pur style caméra au poing qui donne une certaine authenticité aux intéroggatoires, aux prémices des invsetigations de la Brigade de Protection des Mineurs (BPM). Les différentes affaires relatent des fais divers de maltraitance à mineurs, pédophilie, pauvreté, ... Ces faits pourraient arriver à nos enfants, même si nous les protégeons au quotidien. Comment imaginer notre fille au collège soumise à des actes sexuels dégradants, comment imaginer son enfant sur le net en train de se prostituer virtuellement ?

Tout ça est dérangeant malgrés des dialogues légers voire humoristiques par moment. Et pourtant c'est la vie de ces policiers de la BPM, semble t'il. Ces histoires racontées sont toutes différentes et pourtant le fond reste le même. Comment vivre au quotidienen tant que policiers de cette brigade, comment affronter ces histoires sordides, surtout quand on a des enfants et que le recul me semble plus difficile à prendre ? Malheureusement, ce film ne va pas assez dans la profondeur de ces affaires mais aussi dans la vie aprés le travail de ces équipes. A notre avis, il reste en survol de tout cela, ne nous a pas forcément fait assez réfléchir. Je pense que c'est voulu, le but n'était surement pas de faire un film psychologique mais de livrer une vérité brute. Et à vouloir garder cette façon de tourner (séquences sans lien) le risque est de faire une fin me baclée. Ce qui pour ma part est le cas. Cependant, nous n'avons pas été déçus grâce à un excellent jeu d'acteur (j'ai découvert Joey Starr sous une autre facette !) qui porte le film.

Un autre point négatif, à mon sens, est le langage employé, trop grossier "type cité". On aurait pu dire les mêmes choses un langage plus courant. Mais cela aurait peut être enlevé du poids au scénario. Même si certains me diront que c'est un langage de rue, un langage courant au sein de l'école ou entre copains !

Ma note :

5.5/10

mercredi 2 novembre 2011

Tuer le père - Amélie Nothomb


Présentation de l'éditeur :

" Allez savoir ce qui se passe dans la tête d'un joueur. " Amélie Nothomb

Lu en VF 150 pages aux Editions Albin Michel (17 août 2011)

Mon avis :

Je ne connaissais pas l'écriture d'Amélie Nothomb. C'est une grande première pour moi !!! Et j'avoue ne pas avoir été convaincue. Je m'attendais à plus de suspense, plus de quelque chose !!! Je en sais pas quoi !!! Mais là je n'ai pas du tout adhéré !! Et c'est dommage.

L'écriture est fluide, les chapitres courts. Certaines descriptions sont sympathiques et nous font voyager dans le monde de la magie. La chute quant à elle est stupéfiante.

Le format est très allégé, 150 pages. A classer dans la catégorie roman ? Je ne sais pas, cela me laisse dubitative. Enfin un livre vite lu et malheureusement, à mon avis, que je vais aussi vite oublier. A t'elle voulu aller trop vite dans la rédaction de ce livre ? Je ne pourrais me prononcer vu que c'était mon premier Nothomb.

En conclusion, je ne suis pas sure de relire du Nothomb ! en tout cas, je remercie Priceminister de me l'avoir fait connaître au travers de l'opération "Les matchs de la rentrée littéraire". Je souhaitais vraiment découvrir cette auteure et ce même si finalement je suis déçue.

Ma note :

5/10

L'auteure : 

Amélie Nothomb est née à Kobé en 1967. Dès son premier roman Hygiène de l'assassin paru en 1992, elle s'est imposée comme un écrivain singulier. En 1999, elle obtient avec Stupeur et tremblements le Grand Prix de l'Académie française. Tuer le père est son 20e roman.

Partenariat avec Priceminister, pour en savoir plus : Tuer le père

mardi 1 novembre 2011

Filles de Lune - Tome 3 Le Talisman de Maxandre - Elisabeth Tremblay



Présentation de l’éditeur :

D'après une légende qui remonte à des temps immémoriaux, régnera sur la Terre des Anciens celui ou celle qui parviendra à retrouver les trônes mythiques de Darius le Sage et de son ennemi juré, le sorcier Ulphydius. Depuis plus de sept siècles, les aspirants au pouvoir s'affrontent sans relâche. Toutefois, seule une Fille de Lune de la lignée maudite, lignée responsable de ces luttes sans merci, pourra rétablir l'ordre et l'équilibre. Mais il semble que toutes les descendantes de cette lignée aient disparu. A moins que...

Projetée par sa propre faute dans un univers aussi déstabilisant que celui qu'elle vient de quitter, Nana doit maintenant survivre. Seule. Rien ne l'a préparée à la dure réalité qui l'attend, pas même son passage sur la Terre des Anciens. Ici, plus de frère ni de Cyldias, même récalcitrant, pour veiller sur elle et la défendre. Ou la sauver. Même s'il est vrai que personne, sur Brume, ne se soucie de sa condition de Fille de Lune, elle n'est pas en sécurité pour autant ; la nature est sauvage, à l'instar des hommes qui l'habitent. Tandis que Naïla se nourrit de ses souvenirs pour résister à son calvaire, Alix croise enfin la route de son père. Bénédiction ou calamité ? A cette rencontre viennent s'ajouter de nouvelles responsabilités, plus accablantes encore que son rôle de protecteur. Toutefois, le jeune homme n'est pas au bout de ses peines ; des révélations sur ses origines mettent son existence en péril. Dans l'univers de Darius, la quête des trônes mythiques accapare les esprits et mobilise des armées. Les êtres les plus puissants voient leurs rêves de gloire se concrétiser au moment même où Alix et Nana doivent affronter les pires tempêtes. Sauront-ils cette fois tirer parti de ce qui les unit ? Mais peut-être sera-t-il trop tard.

Lu en VF 544 pages aux Editions « Mortagne Fantaisy Editions » du 13 juin 2011

Mon avis :

Ce tome 3 voit évoluer Naïla et Alix dans leur quête, dans la recherche de leurs pouvoirs. Nous retrouvons Naïla dans le monde de Brume mais pas à l’époque qu’elle souhaitait. Quant à Alix, il est en pleine mutation de ses pouvoirs et en plein approfondissement de ces origines.

Je viens juste de finir ce tome chargé d’aventures et de rebondissements. Naïla est beaucoup moins présente dans les premiers ¾ de cette suite. En effet, l’auteure s’attache plus à la Terre des Anciens et au personnage d’Alix. Cependant, nous en apprenons toujours un peu plus sur le passé de Naïla mais aussi sur celui d’Alix, notamment en ce qui concerne leurs liens familiaux.

Naïla qui rentre sur Brume à la fin du tome 2 a malheureusement raté son retour. Elle se retrouve désormais au XVIIème siècle sur les rives du St Laurent. Elle va devoir affronter de nouvelles aventures dans un monde peuplé d’hommes, de femmes et non plus d’êtres mystiques. Pourtant ce monde elle ne le connaît pas. L’auteure nous décrit un paysage nouveau, de nouvelles coutumes et principes de vie qu’on ne peut imaginer au XXIème siècle !!! Naïla va devoir faire face à des humains parfois bruts, parfois agréables, parfois inamicaux et parfois sympathiques. Mais malgré cela elle va trouver l’amitié et la générosité.

Alix, quant à lui, devient un personnage de 1ère importance et non plus seulement le protecteur de Naïla. L’histoire nous conte son passé, sa naissance, ses pouvoirs.

D’autres personnages apparus dans les précédents tomes, tels des Filles de lune déchues ou non comme Wandeline, Melijna, la Sorcière Elisha et encore le Sage Foch, prennent une nouvelle dimension dans ce volume.

Par ailleurs, on en apprend encore plus sur le passé de la Terre des Anciens, sur les rivalités et les affrontements qui ont pu exister, mais aussi sur de nouveaux sorts et objets magiques. La dimension mystique et fantastique de cette histoire prend toute son ampleur dans ce tome. Des passages vers de nouveaux mondes s’ouvrent, on fait la connaissance de nouveaux Etres mystérieux, certains bons et inoffensifs, d’autres durs et cruels.

Comme pour les deux 1ers tomes, l’auteure m’a fait voyager dans ce monde mystérieux et fascinant. Elle a su donner vie à ses personnages, à leurs pouvoirs, à leur rancune et leur haine pour certains, à leur affection et leur amour pour d’autres.

La fin de ce tome nous laisse présager de nouveaux rebondissements pour la suite. Naïla et Alix vont se retrouver confrontés à de nouvelles difficultés, de nouvelles rivalités et de nouveaux enjeux.
Ma note :

7,5 /10



Filles de Lune - Tome 2 La Montagne aux Sacrifices - Elisabeth Tremblay



Présentation de l’éditeur :

D'après une légende qui remonte à des temps immémoriaux, régnera sur la Terre des Anciens celui ou celle qui parviendra à retrouver les trônes mythiques de Darius le Sage et de son ennemi juré, le sorcier Ulphydius. Depuis plus de sept siècles, les aspirants au pouvoir s'affrontent sans relâche. Toutefois, seule une Fille de Lune de la lignée maudite, lignée responsable de ces luttes sans merci, pourra rétablir l'ordre et l'équilibre. Mais il semble que toutes les descendantes de cette lignée aient disparu. A moins que...

Naïla jubile : elle est enfin libre ! Exultation qui sera de courte durée... Et pour cause ! Bien qu'elle soit parvenue à faire faux bond à ses tortionnaires, duo formé du sire de Canac et de Mélijna, la jeune femme n'est toujours pas au bout de ses peines. Portant en son sein le fruit des assauts répétés d'Alejandre, traquée sans répit par les hommes de ce dernier, elle cherche désespérément à retourner dans le monde de Brume. Pour ce faire, elle doit d'abord se rendre à la Montagne aux Sacrifices, sanctuaire des Filles de Lune depuis des siècles. Mais qui donc acceptera de l'y conduire, puisque Alexis refuse toujours d'assumer son rôle de protecteur ? La mauvaise volonté du Cyldias à l'égard de sa mission mène sans cesse à la confrontation entre ces deux êtres que tout sépare, mais que tout devrait unir, pour leur propre survie. En route pour la Montagne aux Sacrifices, où elle entrera en pleine possession de ses pouvoirs, Naïla fera la connaissance de Madox, un protecteur au passé mystérieux. De découvertes surprenantes en rencontres déplaisantes, l'Elue de la lignée maudite n'aspire bientôt plus qu'à une chose : rentrer chez elle et oublier la Terre des Anciens. Malheureusement, une terrible erreur de sa part la catapulte en plein cauchemar...

Lu en VF 461 pages aux Editions « Mortagne Fantaisy Editions » du 1er février 2011

Mon avis :

Après la mise en place des différents protagonistes et lieux de l’histoire dans le tome 1, l’auteure nous plonge dans un nouvel épisode des aventures de Naïla mais aussi d’Alexis, avec une multitude de rebondissements. Nous retrouvons Naïla sur la Terre des Anciens essayant d’échapper à Mélijna et au Sire de Canac. Nous percevons aussi Alexis en plein conflit avec lui-même quant à son envie de protéger une Fille de Lune ou plutôt à son obligation de la protéger !

Cette suite nous en dévoile un peu plus ce qu’est une Fille de lune, les premiers pouvoirs de Naïla mais aussi ses origines et son passé. Cependant Naïla n’a qu’une envie : rentrer chez elle. Cette envie est bien compréhensible. Trop de bouleversements, trop de douleurs peuvent anéantir n’importe qui. Malgré cela Naïla a conservé une certaine force de vie, elle devient décideur de son avenir et non plus en attente de l’aide des autres, notamment de celle d’Alix.

De nouveaux personnages ont fait leur apparition, tel Madox ou encore Morgana. Ces personnages permettent de faire avancer l’intrigue tout en maintenant le lecteur en haleine, apportant avec eux d’autres êtres mystiques.

Ce nouveau tome est toujours aussi bien écrit, une lecture très agréable sous forme de courts chapitres permettant une compréhension aisée des événements. Les nouveaux personnages sont tout aussi recherchés que ceux du tome 1 et leur description est très réaliste. Il en est de même pour les différents lieux évoqués, notamment pour la Montagne aux sacrifices. On se croirait avec Naïla dans ce sanctuaire !

Je reproche juste quelques longueurs par moment. Étrangement certains passages m’ont ennuyé. J’avais envie que Naïla aille plus vite dans son apprentissage de ses pouvoirs magiques mais aussi dans la recherche de son passé. Et en même temps, je suis reconnaissante à l’auteure d’avoir pris son temps dans ce nouveau tome pour nous tenter, nous pousser à aller plus loin dans notre lecture. Elle a su me donner envie d’en savoir plus. J’attends de lire le tome 3 avec impatience (Je l’ai déjà près de mon lit avec son marque page !!!). J’ai hâte d’en savoir davantage sur les pouvoirs de Naïla, sur l’aboutissement de ce que lui a transmis le triste Sire de Canac, mais aussi sur l’avenir des autres personnages.

En conclusion, j’ai lu ce tome beaucoup plus vite que le 1er. Je l’ai trouvé plus intéressant, enfin intéressant n’est pas le bon terme à employer. Il est plus vivant, nous donnant des détails sur les personnages et leur vie mais aussi sur les différents usages existants sur la Terre des Anciens.

Je recommande toujours cette saga, foncez vous ne serez pas déçu par ce 2ème volume, bien au contraire !

Ma note :

7/10

lundi 31 octobre 2011

Filles de Lune - Tome 1 Naïla de Brume - Elisabeth Tremblay

 

Présentation de l’éditeur :

D'après une légende qui remonte à des temps immémoriaux, régnera sur la Terre des Anciens celui ou celle qui parviendra à retrouver les trônes mythiques de Darius le Sage et de son ennemi juré, le sorcier Ulphydius. Depuis plus de sept siècles, les aspirants au pouvoir sont nombreux et s'affrontent sans relâche. Toutefois, seule une Fille de Lune de la lignée maudite pourrait redresser les torts causés par ses aïeules, responsables de ces luttes sans merci que se livrent des peuples autrefois pacifiques. Mais les descendantes de cette lignée sont toutes disparues. Du moins, semble-t-il...

A vingt-cinq ans, encore sous le choc d'un double deuil, Naïla entreprend avec sa tante, la rénovation de la maison familiale, dans ce petit village au bord du fleuve qui lui rappelle tant de merveilleux souvenirs. Mais ce qu'elle imagine comme un moment de quiétude va se transformer en découvertes troublantes qui la feront douter de ses origines, de ses croyances, de ses convictions, et même de sa santé mentale. A qui sont ces livres traitant de sorcellerie et de mondes parallèles ? Qui est cette femme qui se prétend son aïeule ? Quelle est donc cette langue mystérieuse qu'elle est seule à pouvoir déchiffrer ? Et qui est-elle réellement : Naïla Langevin, simple humaine, ou Naïla de Brume, héritière de la lignée maudite ?

Lu en VF 430 pages aux Editions « Mortagne Fantaisy Editions » du 4 octobre 2010

Mon avis :

Ce 1er tome a été offert à ma fille pour Noël. Elle l’a adoré, dévoré et m’a tannée pour que je lui achète les tomes 2 et 3. Et maintenant c’est le compte à rebours pour le tome 4 !!!

Devant tant de passion, j’ai décidé de lire cette saga. Au départ, je voulais juste voir ce qui existait pour les adolescents en matière de littérature fantastique. Pour tout vous dire, je pensais m’ennuyer devant un roman qui d’après sa couverture me faisait penser à un livre de « midinette ». Et bien je n’ai absolument pas été déçue et ce même si je suis une adulte ! Si j’ai trouvé plein de côtés positifs à cette lecture, j’avoue avoir ressenti peu de choses négatives tout au long du cheminement de l’histoire.

L’histoire est très bien écrite, la lecture est plaisante. De plus, le fait que les chapitres soient divisés en petits paragraphes est agréable. On peut s’arrêter à tout moment sans se sentir gêné dans sa lecture. Les descriptions sont sympathiques, bien réalisées et ne sont pas trop longues et/ou lourdes à mon goût. Et pourtant ce tome est plutôt tourné vers des descriptions de personnages et de lieux plutôt que vers une réelle action. Mais cela n’est finalement pas bien grave. Le cadre et les protagonistes sont posés et il est plus aisé de suivre l’histoire de cette façon.

Malgré un démarrage un peu lent qui permet de bien positionner les personnages, on rentre petit à petit dans l’histoire. On découvre au fur et à mesure ce qu’est la Terre des Anciens, qui est Naïla et surtout d’où vient-elle, mais aussi les personnages mystiques (ou non) de l’autre monde.

Etrangement on s’attend à retrouver une héroïne un peu naïve, hésitante dans ses démarches, prête à suivre qui lui demande. Et bien pas du tout, elle garde une certaine fierté face à l’adversité, elle choisi ses propres voies. Même si elle veut les fuir, si elle ne les comprend pas toujours, elle s’attire les pires ennuis.

Ce 1er tome m’a fait voyager entre le monde que je connais et celui de la Terre des Anciens. J’ai vraiment aimé cela. Les descriptions de l’auteure, qui sont réellement bien écrites, m’ont permis de me projeter au côté de Naïla, d’imaginer toutes ces créatures mystiques, ces sorcières et ces Filles de Lune. Et je m’y connais en description, j’adore lire Emile Zola !!!

J’ai hâte de lire le tome 2 pour en savoir plus sur les aventures de Naïla, sur ce monde fantastique, magique mais aussi violent, mesquin et parfois inhospitalier. Ce 1er tome fut une belle découverte d’un genre littéraire que je ne connaissais pas. Je le recommande vivement et même pour un public adolescent. Il est vrai qu’il y a une scène de sexe (et plutôt en violence au lieu et place d’un acte d’amour) mais sans gravité sur l’imaginaire des ados. Je pense qu’ils en savent beaucoup plus.


Ma note :

7/10

L’auteure :

Elisabeth aime lire depuis toujours. Enfant, elle dissimulait une lampe de poche sous son oreiller pour déjouer l'heure du coucher. Adolescente, elle s'obligeait à étudier alors qu'elle aurait préféré, et de loin, se plonger en permanence dans la littérature de tous genres. Devenue bachelière en lettres, elle a néanmoins choisi de se consacrer à sa famille pendant dix ans. C'est au début de cette période qu'est né le désir de mettre en mots l'histoire qui hantait sans répit son imaginaire, mais la vie en a décidé autrement. Mère de deux enfants, dont un gravement malade, elle a tout relégué au placard, le temps que la tempête passe. Ce fut toutefois bénéfique pour la série Filles de Lune puisque l'histoire et les personnages, qui ne l'ont jamais quittée, ont évolué et se sont affinés à travers les épreuves réelles de sa vie. Aujourd'hui artiste accomplie, Elisabeth pratique l'art sous de très nombreuses facettes. Elle donne aussi beaucoup de son temps à diverses œuvres caritatives, dont un organisme voué au soutien des enfants atteints de cancer et leurs parents. Elle espère que Filles de Lune vous permettra de vous évader comme il a permis à son auteur de le faire…



jeudi 27 octobre 2011

Dialogues avec des Serial Killers - Christopher Berry - Dee




Présentation de l’éditeur :

« Elles n’auraient rien pu dire ou faire. Elles étaient mortes dès que je les ai vues. Je les ai utilisées, j’ai abusé d’elles et puis je les ai tuées. Je les ai traitées comme des déchets, des ordures. Qu’est-ce que vous voulez que je dise de plus ? »

Michael Ross – Tueur en série.


Christopher Berry-Dee est l’homme qui parle aux tueurs en série. Criminologue de renommée internationale, il est parvenu, contrairement à tant d’autres avant lui, à gagner la confiance de ces monstres incarcérés dans le monde entier pour explorer dans le détail leurs crimes atroces.
Ses investigations et les entretiens qu’il a enregistrés dans les prisons les plus dures du monde et jusque dans le couloir de la mort, témoignent des horreurs commises par ces tueurs implacables.
Dans cet ouvrage, il nous offre une sélection d’interviews dans ce recueil troublant. Il a côtoyé les pires individus que la Terre ait portés et nous livre leurs propos à l’état brut, la description de leurs crimes, leurs remords ou a l’inverse leur total absence chose plus inquiétante.

Mon avis :

Une sacrée claque !!!

Après avoir lu  “ Tueurs" et "Serial Killer“  de Stéphane Bourgoin dont les chroniques sont sur le blog,  je suis de retour avec un nouveau livre traitant de ce même sujet.
On pourrait penser que la lecture de ce 3ème ouvrage pourrait être récurrente, rébarbative voire ennuyeuse surtout au vue du quatrième de couverture qui vous promet, comme les autres lectures sur ce thème, des nuits noirs et cauchemardesques. Bref je me laisse tenter une nouvelle fois ! Qui sais peut-être que le style et l’approche de cet auteur seront différents.
Et là stupeur ! Après le discours commun aux deux auteurs sur « pensez aux victimes, à leurs familles et aux proches qui ont été victimes de ces tueurs » qui, dans ce livre, est situé sur les dernières pages et passé les 3 premières pages de courtoisie et de remerciement, vous rentrerez dans le vif du sujet . Et accrochez-vous la chute vers les enfers est vertigineuse !
L’écriture y est crue, directe, sans fioriture. Elle vous met mal à l’aise, pas la peine d’imaginer, l’horreur et les sensations sont présente directement sous vos yeux. Le quatrième de couverture tient toutes ses promesses.

L’auteur vous propose un voyage vers l'horreur en neuf étape, le tout à un train d'enfer !
Vous composterez votre ticket  au coté d’Harvey Louis Carignan libéré d’Alcatraz, prison mythique des Etats Unis, où dès sa sortie il viole et torture ses victimes.

Après, dans le wagon restaurant,  vous partagerez votre repas avec John Shawcross qui malgré un jugement pour un double homicide à été libéré. Il vous livrera une confession des plus troublantes sur ces pratiques canibalistiques « ... Prenons le cas du cochon ou du sanglier. Pourquoi dit-on dans certain livres qu’il ne faut pas manger cet animal ? Parce qu’il a le goût de chair humaine. J’ai mangé de l’homme de la femme…. Alors, la prochaine fois que vous mangerez du jambon, du bacon, un rôti de porc bien juteux ou des côtes de porc, pensez au goût de cette viande. La chair humaine a le même !! ... »

John Martin Scripps, sera votre professeur de boucherie et l’art de dépecer n’aura plus aucun secret pour vous. Attention cette étape est très dure à lire !!! « ... Oui ! Il se pissait et se chiait dessus. Ça puait. Il chiait dans son froc. Ok. Putain. Ouais. Je pourrais pas dire. Moi j’en ai dégueulé. Il se chiait dessus, mais il ne pouvait rien y faire, n’est-ce pas ? …Quand il a été vidé de son sang, j’ai coupé la tête. ... ».

Michael Bruce Ross contrôleras votre ticket avec son Q.I de 150 impossible de frauder avec lui, et si vous vous tenez bien il vous racontera son périple.

Au wagon cinéma, dans la soirée ils projetteront “Amityville“ avec dans le rôle principal Ronald Joseph DeFeo Jr tristement connu pour avoir assassiné toute sa famille de sang froid.

Un peu de douceur dans ce monde de brute avec la douce Aileen Carol Wuornos qui se fera un grand plaisir de vous apprendre à tirer au pistolet.

Après cette pose féminine, vous voyagerez au coté de Kenneth Allen MC Duff qui selon ses dires « Tuer une femme, c’est comme tuer un poulet. Les deux poussent des cris stridents. »

Pour suivre, un duo composé de Douglas Daniel Clark et Carol Mary Bundy (aucun lien avec Ted) où le je t’aime moi non plus sera revisité en version gore.

Et enfin le voyage se termine avec Henry Lee Lucas et son acolyte Otis Toole qui vous narreront leurs exploits et leur triste record (plus 300 meurtres dont 150 environ vérifiés).

Voilà vous êtes arrivez au terminus, troublé avec le mal du transport. Attention âme sensible s’abstenir ! Ce livre vous laissera KO par moment tant les mots sont durs, vous donnera la nausée par ces passages détaillés sur certaines scènes de crime. Contrairement au livre de Stéphane Bourgoin, l’absence de remords des Serial killers est plus palpable. Est-ce dû au style plus cru,  à la retranscription d’enregistrements ou des écrits des protagonistes ?Je ne saurais quoi vous répondre.

En conclusion, je vous recommande vivement cette lecture. Car CBD vous livre une narration sans concession qui se veut dure et directe et surtout sans aucun état d’âme que du noir.

Note :

 9/10

L’auteur :

Né à Winchester, Hampshire, Royaume-Uni, Christopher Berry Dee est vétéran "Green Beret" un commando des Royal Marines. Auteur de 33 livres dont certains ont été des best-sellers sur la criminalité, dont plusieurs sont des lectures obligatoires pour les étudiants à l'unité du FBI Behavioral Science, Quantico, en Virginie.
Christopher apparaît fréquemment à la télévision comme faisant autorité sur les tueurs en série; en vedette dans de nombreux documentaires, il est également apparu sur les Nouvelles Sky.

mardi 18 octobre 2011

Les Ames Vagabondes - Stephenie MEYER



Présentation de l'éditeur :

La Terre est envahie. L'humanité est en danger. Nos corps restent les mêmes, mais nos esprits sont contrôlés. Mélanie Stryder vient d'être capturée. Elle refuse cependant de laisser place à l'être qui tente de la posséder. Quelque part, caché dans le désert, il y a un homme qu'elle ne peut pas oublier. L'amour pourra-t-elle la sauver ?

Mon avis :


J’ai découvert ce roman grâce à une lecture commune sur Livraddict. J’en avais déjà entendu parler mais je n’avais éprouvé de curiosité pour lui et ce malgré les encouragements de ma Collègue. Je n’avais même pas daigné lire le 4ème de couv. Et puis je me suis lancée, après tout « il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ».


Et bien ce fut une adorable découverte, les héros sont à la fois communs et proche de nous. Le fond de l’histoire n’a rien d’extraordinaire mais j’avoue que ce roman m’a bien plu. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu d’histoire romantique de cette qualité. Même si la fin reste malheureusement prévisible, cette histoire est belle et m’a fait penser à la quête du prince charmant que nous avions petite fille. Et puis l’apport de la SF est bien dosé. On se dit que ça pourrait arriver, à prêt tout pourquoi pas ! Les ingrédients d’une histoire crédible sont ici réunis, pas trop d’éléments délirants, tout dans la mesure.


Dés le début du roman, j’ai été touchée par la description physique de l’âme. Et effectivement j’ai bien envie de croire que les âmes sont argentées, brillantes, … La mise en place des personnages est peut être un peu longue mais cela ne m’a pas gêné. Au contraire, j’ai tout de suite accroché au thème de l’histoire et aux personnages. Ces âmes qui traversent les systèmes solaires pour prendre possession de corps hôtes, qui apprennent à vivre dans des lieux divers et dans des organismes différents. Seule excuse et pour moi seul bémol à ma compréhension des agissements des Ames. Comment apporter la paix sur la Terre en prenant possession de chacun ? Certes les âmes sont gentilles, innocentes, généreuses, altruistes, voulant aider leur prochain. Mais irrévocablement elles sèment la mort pour s’approprier les corps humains, les traquent, les pourchassent.


Les réflexions engagées sur le vécu d’une invasion sont intéressantes et nous font ressentir des points de vue que nous pourrions connaître dans une telle situation. Comment accepter cet état de fait ou plutôt comment faire avec ? Comment maintenir un semblant de vie normale ? Comment se comporter face à l’autre ?


Du point de vue des personnages, j’ai bien aimé celui de Mélanie, un esprit enfermé dans un corps. Elle a apporté le côté un peu plus réaliste au roman dans le sens où elle décrit bien les attitudes humaines que nous connaissons tous, la colère, la haine, la prise de conscience de l’autre mais aussi l’égoïsme à certains moments. Gaby ou Vagabonde, l’Ame héroïne, a un côté « nunuche », ne sachant pas mentir, prônant le bien contre le mal, prête à se sacrifier pour le bien de tous. Héroïne tellement loin de ceux qu’on rencontre habituellement dans les livres, mais qui apporte une fraicheur à l’histoire. Et ça fait du bien !!!! Quand à la Traqueuse, elle est représentée comme un petit bout de femme arrogante, détestable et pleine de mépris. Je dirais un Pit Bull !!! Et cela correspond tout à fait à son personnage dans l’histoire.

Les rôles masculins sont quant à eux ceux auquel on s’attend. Jared, le gentil méchant ou le méchant gentil, égoïste, qui ne veut pas comprendre et pourtant …, Ian celui qu’on imagine grand, beau, musclé, gentleman, Jeb, l’oncle fantasque mais qui comprend beaucoup de choses et Jamie, le plus doux de tous.


Ce roman est bien écrit, parsemé de courts chapitres permettant une lecture aisée et agréable. Il est vrai que les traductions françaises de Stephenie MEYER sont assez bien réalisées. Les mots employés sont délicats, et « français », pas de vulgarité (ça change de certains romans et ça fait plaisir !).


En conclusion, je conseille ce roman, un très bon de moment de détente, plein de romantisme, de légèreté. Je pense le prêter à ma fille si elle le souhaite. Et la connaissant je suis sure qu’elle va l’apprécier.



Comme je l'ai indiqué plus haut, cette lecture a été réalisée dans le cadre d'une lecture commune. Pour connaître les avis de chacun, cliquez sur le nom de mes partenaires : Gr3nouille2010, Stellabloggueuse, Lilichat, Juliah, Marmotte, CalieS, Nane42, Mia, Luna, FrenchDawn, Mélusine, Bebere,

Ma note :

7/10

L'auteure :

Stéphanie Meyer est née en 1973. En 2003, elle entame l'écriture de la série Fascination (hachette jeunesse) qui connaîtra un succès retentissant dans le monde entier. Traduite dans plus de trente langues, cette série destinée aux adolescents a été vendue à plus de huit millions d'exemplaires, allant jusqu'à détrôner le dernier volume d'Harry Potter aux Etats-Unis. Les âmes vagabondes, son premier roman pour adultes, a rencontré le même accueil.



jeudi 6 octobre 2011

Tueurs - Stéphane BOURGOIN




Présentation de l’éditeur :

Depuis 1979, Stéphane Bourgoin a interrogé 70 tueurs en série à travers le monde et consacré quarte ouvrages à ce phénomène : Serial Killer, Le Livre rouge de Jack l’Eventreur, Le livre noir des serial killer et profileuse.
Dans ces ouvrages précédents l’auteur c’était principalement intéressé aux plus célèbres des stakhanovistes du crime.
Dans ce nouvel opus il relate plusieurs affaires concernant des tueurs en séries, des criminels qui n’ont tué qu’une seule fois, ainsi que de certains tueurs de masse, dont la psychologie est très différente de celle des tueurs en séries. Il dresse aussi le portrait de meurtriers oubliés de l’histoire ancienne ou contemporaine.

Mon avis :

Après avoir lu la réédition du livre Serial Killers, dont la chronique figure sur le blog, j’ai souhaité, et ce peut être dans un désir macabre, en apprendre un peu plus sur les histoires de ces tueurs.

La trame et le style du livre sont dans la continuité des autres ouvrages traitant de ce sujet. La description des faits, les différents protagonistes, une brève biographie du tueur, sa psychologie, l’enquête et ses ramifications, le regard de la société sur le phénomène, la sentence et son exécution. Le tout sans tomber dans le sensationnel.

Avec bien entendu la sempiternelle phrase « Lorsque vous refermerez les pages de ce livre, je désire que vous gardiez présent à l’esprit que, derrière chaque cas de tueur en série, il y a un grand nombre de victimes et de familles proches qui ont connu le martyre et qui continuent de souffrir ». Si on ne connaît pas l’histoire et le vécu de l’auteur, cette phrase  pourrait paraître démagogique. Car nous savons très bien, lui comme nous lecteurs, ce qui nous pousse à lire ces histoires. En effet cette lecture assouvie un désir malsain de curiosité morbide ou comme lorsque nous étions petits nous aimions frémir à l’idée du grand méchant loup et des contes des frères Grimm. Mais avec l’âge les histoires à se faire peur doivent être plus authentiques et plus réelles. Et cela l’auteur le sais très bien et est tiraillé, je pense, entre l’idée de plaisir que le lecteur a ou pourrait ressentir lors de sa lecture et celle de la réalité et de la cruauté que les victimes ont subit. Malheureusement, même si cette phrase est sincère, ce dont je ne doute pas de la part de Stéphane Bourgoin, elle ne le dédouane pas car le doute subsiste puisque lui-même tire un bénéfice des ses histoires. Et du marchandising qui en découle. Bref…..  

J’ai plongé dans Tueurs sans aucune retenue, quelques jours auront suffit à avaler les 282 pages du livre.

Le livre se décompose en 3 parties relativement égales :

La 1ère partie, MURDER, MADE IN USA, relate les histoires de 4 tueurs en séries qui ont sévi sur le sol américain durant une période le siècle dernier. Vous découvrirez la face caché d’Eliot NESS mis à mal lors de son enquête sur le boucher de Cleveland. Comment Paul de River l’un des tout premier profiler a dressé le profil du tueur de fillettes Albert Dyer. Vous plongerez dans l’horreur absolue en compagnie du Murder Mack. Et finirez cette première partie avec les inepties judiciaires qui ont fait relâcher un dangereux criminel.

La seconde partie, LES CRIMES DE LA BELLE EPOQUE, vous fera revivre à travers diverses histoires les crimes perpétrés par nos concitoyens français, Peugnez, Dumollard et bien d’autres pendant les années 1800. Pour ma part, j’ai adoré replonger dans ces histoires. Le style d’écriture employé donne à la narration un coté “noir et blanc“ qui vous transporte à cette époque. Bravo !

La dernière partie, LES FEMMES, AUSSI… relate que les femmes, et ce même si elles sont moins nombreuses dans ce milieu là, ne tarissent pas d’ingéniosité et surtout de férocité pour arriver à leur but ultime. Vous regarderez la gente féminine de façon différente après la lecture de la Belle Gunness. Vous réfléchirez à Daisy la tueuse lors de la rédaction de votre testament. Enfin vous regarderez d’un œil différent votre moitié vous servir votre petit déjeuner en repensant à Shirley Goude la reine de l’antigel. Et si tout cela ne suffit pas, dites vous que Priscilla Ford est peut être au volant de sa voiture.

Si vous êtes fan de ce type de lecture, achetez-le vous ne serez pas déçu. Et après, vous me direz ce que vous pensez de ce livre, des histoires qui y sont rapportées et du style de l’auteur.

Par contre, je reste très étonné que, comme sur certains supports types jeux vidéo, DVD, les livres n’aient pas un pictogramme signalant que leur contenu pourrait choquer et heurter la sensibilité de certaines personnes. TUEURS, tout comme SERIAL KILLERS, ne sont pas à mettre en toutes les mains et un petit avertissement quant au contenu serait le bienvenu.


Note 

7/10

L’auteur

Spécialiste mondialement reconnu des tueurs en série, Stéphane Bourgoin a été conférencier à l'école de Gendarmerie nationale. Il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages et de nombreux documentaires sur les serial killers.

mardi 27 septembre 2011

22 novembre 1963 - Adam BRAVER


Présentation de l’éditeur :
À la manière de Short Cuts de Robert Altman, Adam Braver met ici en scène l’assassinat de J.F. Kennedy à travers certains acteurs du drame, premiers rôles ou figurants.
Autour de la figure centrale de Jackie Kennedy, quelques personnages vont vivre eux aussi une journée particulière : un tailleur de Dallas, dont le nom et le film amateur feront le tour du monde, un médecin de l’hôpital Parkland, qui pratiquera l’autopsie, le personnel de la Maison-Blanche chargé des enfants du couple…
Mêlant avec habilité la grande et la petite histoire, l’auteur nous fait pénétrer dans l’intimité des protagonistes du drame. Un roman hypnotique servi par une écriture magnifique de précision et par une construction ensorcelante.
 
Mon avis :

J’ai vu quelques films retraçant la mort de J.F. Kennedy comme le très célèbre « JFK » d’Oliver Stone et je pensais connaître bon nombre d’aspects de cet assassinat. Mais en réalité je ne voyais que la partie visible de cette tragédie américaine avec un retentissement à l’échelle mondiale.
Dans ce livre, j’ai pu toucher du doigt le ressenti de chacun. Celui de Jacky Kennedy, celui de Bobby le policier motorisé chargé de la droite de la mythique limousine présidentielle Lincoln, celui d’Abe le tailleur, celui du personnel de la Maison Blanche, … J’ai pu entrer dans leur intimité, dans leurs pensées si légères soient elles comparées à ce dramatique évènement.
L’auteur débute sa narration avec Jacky Kennedy réfléchissant à sa tenue pour ce rendez-vous à Dallas, ce tailleur rose devenu tristement célèbre qu’elle voudra pourtant garder toute la journée. N’est-il pas trop chaud pour la saison ? Mais non « Jack » la rassure, « une rose rose ». Un moment de tendresse et d’intimité, très loin de l’horreur que Jacky va vivre en ce 22 novembre 1963

Dés le début, on imagine son état émotionnel lors de cette 1ère sortie officielle après le décès de Patrick, leur 3ème enfant. On la voit aussi s’interroger sur les menaces reçues à l’encontre du Président. Ne faut-il pas les prendre au sérieux ?
Tout au long du roman, on peut ressentir sa douleur. On est avec elle dans l’avion au côté du cercueil alors qu’elle essaie de lui transmettre un peu de sa chaleur. On la voit se « fissurer » tout en essayant de rester digne comme son rôle de 1ère Dame le lui impose. On la voit aux côtés de Johnson en train de prêter serment. Comment imaginer que quelques heures seulement après le décès de JFK, Jacky se retrouve partie prenante à un tel évènement ?
Les mots employés dans ce roman sont justes et nous font réellement sentir la peine de tous, leurs interrogations quant à leur avenir pour certains, l’envie de bien faire pour d’autres dans le but de rendre un dernier hommage digne du Président.
Dans les remerciements, il nous est indiqué « Si ce livre est en grande partie un travail d’imagination, certaines contributions précieuses ne peuvent être ignorées. » Naïvement, je pensais que je lisais des retranscriptions fidèles de témoignages. Je ne sais donc plus trop quoi penser, où sont les archives réelles, où est la partie fictives ? Tout ce qui concerne l’histoire américaine, tel l’enterrement de Lincoln ne peut, à mon avis, être une fiction. Mais quelle part de romance existe dans l’attitude de Jacky ou encore du personnel de la Maison Blanche ?
Je reste partagée sur cette lecture. Je l’ai apprécié car elle est faite de détails sur les pensées de chacun, sur l’histoire américaine comme les éléments sur l’enterrement du Président Lincoln. Malheureusement, j’aurais aimé que certains passages soient plus approfondis tel le ressenti de Kenny O’Donnell, l’Assistant Spécial de JFK, ou encore celui de Maud Shaw, la gouvernante des enfants.
Je conseille ce livre à des lecteurs voulant découvrir une autre facette du déroulement de la journée du 22 novembre 1963 même si, à mon sens, il manque de profondeur sur certains détails et ressentis.

Ma note :
7/10
L'auteur :

Adam Braver est né à Berkeley en 1963. Il est l’auteur de Mr Lincoln’s War, Divine Sarah ou encore de Crows Over the Wheatfield, tous remarqués par la critique. Adam Braver est actuellement écrivain en résidence à la Roger Williams University, à Bristol.

Je remercie Livraddict et les éditions Le Livre de Poche pour me l’avoir fait découvrir ainsi que pour la confiance qu’ils m’ont accordée lors de ce partenariat. »