lundi 31 octobre 2011

Filles de Lune - Tome 1 Naïla de Brume - Elisabeth Tremblay

 

Présentation de l’éditeur :

D'après une légende qui remonte à des temps immémoriaux, régnera sur la Terre des Anciens celui ou celle qui parviendra à retrouver les trônes mythiques de Darius le Sage et de son ennemi juré, le sorcier Ulphydius. Depuis plus de sept siècles, les aspirants au pouvoir sont nombreux et s'affrontent sans relâche. Toutefois, seule une Fille de Lune de la lignée maudite pourrait redresser les torts causés par ses aïeules, responsables de ces luttes sans merci que se livrent des peuples autrefois pacifiques. Mais les descendantes de cette lignée sont toutes disparues. Du moins, semble-t-il...

A vingt-cinq ans, encore sous le choc d'un double deuil, Naïla entreprend avec sa tante, la rénovation de la maison familiale, dans ce petit village au bord du fleuve qui lui rappelle tant de merveilleux souvenirs. Mais ce qu'elle imagine comme un moment de quiétude va se transformer en découvertes troublantes qui la feront douter de ses origines, de ses croyances, de ses convictions, et même de sa santé mentale. A qui sont ces livres traitant de sorcellerie et de mondes parallèles ? Qui est cette femme qui se prétend son aïeule ? Quelle est donc cette langue mystérieuse qu'elle est seule à pouvoir déchiffrer ? Et qui est-elle réellement : Naïla Langevin, simple humaine, ou Naïla de Brume, héritière de la lignée maudite ?

Lu en VF 430 pages aux Editions « Mortagne Fantaisy Editions » du 4 octobre 2010

Mon avis :

Ce 1er tome a été offert à ma fille pour Noël. Elle l’a adoré, dévoré et m’a tannée pour que je lui achète les tomes 2 et 3. Et maintenant c’est le compte à rebours pour le tome 4 !!!

Devant tant de passion, j’ai décidé de lire cette saga. Au départ, je voulais juste voir ce qui existait pour les adolescents en matière de littérature fantastique. Pour tout vous dire, je pensais m’ennuyer devant un roman qui d’après sa couverture me faisait penser à un livre de « midinette ». Et bien je n’ai absolument pas été déçue et ce même si je suis une adulte ! Si j’ai trouvé plein de côtés positifs à cette lecture, j’avoue avoir ressenti peu de choses négatives tout au long du cheminement de l’histoire.

L’histoire est très bien écrite, la lecture est plaisante. De plus, le fait que les chapitres soient divisés en petits paragraphes est agréable. On peut s’arrêter à tout moment sans se sentir gêné dans sa lecture. Les descriptions sont sympathiques, bien réalisées et ne sont pas trop longues et/ou lourdes à mon goût. Et pourtant ce tome est plutôt tourné vers des descriptions de personnages et de lieux plutôt que vers une réelle action. Mais cela n’est finalement pas bien grave. Le cadre et les protagonistes sont posés et il est plus aisé de suivre l’histoire de cette façon.

Malgré un démarrage un peu lent qui permet de bien positionner les personnages, on rentre petit à petit dans l’histoire. On découvre au fur et à mesure ce qu’est la Terre des Anciens, qui est Naïla et surtout d’où vient-elle, mais aussi les personnages mystiques (ou non) de l’autre monde.

Etrangement on s’attend à retrouver une héroïne un peu naïve, hésitante dans ses démarches, prête à suivre qui lui demande. Et bien pas du tout, elle garde une certaine fierté face à l’adversité, elle choisi ses propres voies. Même si elle veut les fuir, si elle ne les comprend pas toujours, elle s’attire les pires ennuis.

Ce 1er tome m’a fait voyager entre le monde que je connais et celui de la Terre des Anciens. J’ai vraiment aimé cela. Les descriptions de l’auteure, qui sont réellement bien écrites, m’ont permis de me projeter au côté de Naïla, d’imaginer toutes ces créatures mystiques, ces sorcières et ces Filles de Lune. Et je m’y connais en description, j’adore lire Emile Zola !!!

J’ai hâte de lire le tome 2 pour en savoir plus sur les aventures de Naïla, sur ce monde fantastique, magique mais aussi violent, mesquin et parfois inhospitalier. Ce 1er tome fut une belle découverte d’un genre littéraire que je ne connaissais pas. Je le recommande vivement et même pour un public adolescent. Il est vrai qu’il y a une scène de sexe (et plutôt en violence au lieu et place d’un acte d’amour) mais sans gravité sur l’imaginaire des ados. Je pense qu’ils en savent beaucoup plus.


Ma note :

7/10

L’auteure :

Elisabeth aime lire depuis toujours. Enfant, elle dissimulait une lampe de poche sous son oreiller pour déjouer l'heure du coucher. Adolescente, elle s'obligeait à étudier alors qu'elle aurait préféré, et de loin, se plonger en permanence dans la littérature de tous genres. Devenue bachelière en lettres, elle a néanmoins choisi de se consacrer à sa famille pendant dix ans. C'est au début de cette période qu'est né le désir de mettre en mots l'histoire qui hantait sans répit son imaginaire, mais la vie en a décidé autrement. Mère de deux enfants, dont un gravement malade, elle a tout relégué au placard, le temps que la tempête passe. Ce fut toutefois bénéfique pour la série Filles de Lune puisque l'histoire et les personnages, qui ne l'ont jamais quittée, ont évolué et se sont affinés à travers les épreuves réelles de sa vie. Aujourd'hui artiste accomplie, Elisabeth pratique l'art sous de très nombreuses facettes. Elle donne aussi beaucoup de son temps à diverses œuvres caritatives, dont un organisme voué au soutien des enfants atteints de cancer et leurs parents. Elle espère que Filles de Lune vous permettra de vous évader comme il a permis à son auteur de le faire…



jeudi 27 octobre 2011

Dialogues avec des Serial Killers - Christopher Berry - Dee




Présentation de l’éditeur :

« Elles n’auraient rien pu dire ou faire. Elles étaient mortes dès que je les ai vues. Je les ai utilisées, j’ai abusé d’elles et puis je les ai tuées. Je les ai traitées comme des déchets, des ordures. Qu’est-ce que vous voulez que je dise de plus ? »

Michael Ross – Tueur en série.


Christopher Berry-Dee est l’homme qui parle aux tueurs en série. Criminologue de renommée internationale, il est parvenu, contrairement à tant d’autres avant lui, à gagner la confiance de ces monstres incarcérés dans le monde entier pour explorer dans le détail leurs crimes atroces.
Ses investigations et les entretiens qu’il a enregistrés dans les prisons les plus dures du monde et jusque dans le couloir de la mort, témoignent des horreurs commises par ces tueurs implacables.
Dans cet ouvrage, il nous offre une sélection d’interviews dans ce recueil troublant. Il a côtoyé les pires individus que la Terre ait portés et nous livre leurs propos à l’état brut, la description de leurs crimes, leurs remords ou a l’inverse leur total absence chose plus inquiétante.

Mon avis :

Une sacrée claque !!!

Après avoir lu  “ Tueurs" et "Serial Killer“  de Stéphane Bourgoin dont les chroniques sont sur le blog,  je suis de retour avec un nouveau livre traitant de ce même sujet.
On pourrait penser que la lecture de ce 3ème ouvrage pourrait être récurrente, rébarbative voire ennuyeuse surtout au vue du quatrième de couverture qui vous promet, comme les autres lectures sur ce thème, des nuits noirs et cauchemardesques. Bref je me laisse tenter une nouvelle fois ! Qui sais peut-être que le style et l’approche de cet auteur seront différents.
Et là stupeur ! Après le discours commun aux deux auteurs sur « pensez aux victimes, à leurs familles et aux proches qui ont été victimes de ces tueurs » qui, dans ce livre, est situé sur les dernières pages et passé les 3 premières pages de courtoisie et de remerciement, vous rentrerez dans le vif du sujet . Et accrochez-vous la chute vers les enfers est vertigineuse !
L’écriture y est crue, directe, sans fioriture. Elle vous met mal à l’aise, pas la peine d’imaginer, l’horreur et les sensations sont présente directement sous vos yeux. Le quatrième de couverture tient toutes ses promesses.

L’auteur vous propose un voyage vers l'horreur en neuf étape, le tout à un train d'enfer !
Vous composterez votre ticket  au coté d’Harvey Louis Carignan libéré d’Alcatraz, prison mythique des Etats Unis, où dès sa sortie il viole et torture ses victimes.

Après, dans le wagon restaurant,  vous partagerez votre repas avec John Shawcross qui malgré un jugement pour un double homicide à été libéré. Il vous livrera une confession des plus troublantes sur ces pratiques canibalistiques « ... Prenons le cas du cochon ou du sanglier. Pourquoi dit-on dans certain livres qu’il ne faut pas manger cet animal ? Parce qu’il a le goût de chair humaine. J’ai mangé de l’homme de la femme…. Alors, la prochaine fois que vous mangerez du jambon, du bacon, un rôti de porc bien juteux ou des côtes de porc, pensez au goût de cette viande. La chair humaine a le même !! ... »

John Martin Scripps, sera votre professeur de boucherie et l’art de dépecer n’aura plus aucun secret pour vous. Attention cette étape est très dure à lire !!! « ... Oui ! Il se pissait et se chiait dessus. Ça puait. Il chiait dans son froc. Ok. Putain. Ouais. Je pourrais pas dire. Moi j’en ai dégueulé. Il se chiait dessus, mais il ne pouvait rien y faire, n’est-ce pas ? …Quand il a été vidé de son sang, j’ai coupé la tête. ... ».

Michael Bruce Ross contrôleras votre ticket avec son Q.I de 150 impossible de frauder avec lui, et si vous vous tenez bien il vous racontera son périple.

Au wagon cinéma, dans la soirée ils projetteront “Amityville“ avec dans le rôle principal Ronald Joseph DeFeo Jr tristement connu pour avoir assassiné toute sa famille de sang froid.

Un peu de douceur dans ce monde de brute avec la douce Aileen Carol Wuornos qui se fera un grand plaisir de vous apprendre à tirer au pistolet.

Après cette pose féminine, vous voyagerez au coté de Kenneth Allen MC Duff qui selon ses dires « Tuer une femme, c’est comme tuer un poulet. Les deux poussent des cris stridents. »

Pour suivre, un duo composé de Douglas Daniel Clark et Carol Mary Bundy (aucun lien avec Ted) où le je t’aime moi non plus sera revisité en version gore.

Et enfin le voyage se termine avec Henry Lee Lucas et son acolyte Otis Toole qui vous narreront leurs exploits et leur triste record (plus 300 meurtres dont 150 environ vérifiés).

Voilà vous êtes arrivez au terminus, troublé avec le mal du transport. Attention âme sensible s’abstenir ! Ce livre vous laissera KO par moment tant les mots sont durs, vous donnera la nausée par ces passages détaillés sur certaines scènes de crime. Contrairement au livre de Stéphane Bourgoin, l’absence de remords des Serial killers est plus palpable. Est-ce dû au style plus cru,  à la retranscription d’enregistrements ou des écrits des protagonistes ?Je ne saurais quoi vous répondre.

En conclusion, je vous recommande vivement cette lecture. Car CBD vous livre une narration sans concession qui se veut dure et directe et surtout sans aucun état d’âme que du noir.

Note :

 9/10

L’auteur :

Né à Winchester, Hampshire, Royaume-Uni, Christopher Berry Dee est vétéran "Green Beret" un commando des Royal Marines. Auteur de 33 livres dont certains ont été des best-sellers sur la criminalité, dont plusieurs sont des lectures obligatoires pour les étudiants à l'unité du FBI Behavioral Science, Quantico, en Virginie.
Christopher apparaît fréquemment à la télévision comme faisant autorité sur les tueurs en série; en vedette dans de nombreux documentaires, il est également apparu sur les Nouvelles Sky.

mardi 18 octobre 2011

Les Ames Vagabondes - Stephenie MEYER



Présentation de l'éditeur :

La Terre est envahie. L'humanité est en danger. Nos corps restent les mêmes, mais nos esprits sont contrôlés. Mélanie Stryder vient d'être capturée. Elle refuse cependant de laisser place à l'être qui tente de la posséder. Quelque part, caché dans le désert, il y a un homme qu'elle ne peut pas oublier. L'amour pourra-t-elle la sauver ?

Mon avis :


J’ai découvert ce roman grâce à une lecture commune sur Livraddict. J’en avais déjà entendu parler mais je n’avais éprouvé de curiosité pour lui et ce malgré les encouragements de ma Collègue. Je n’avais même pas daigné lire le 4ème de couv. Et puis je me suis lancée, après tout « il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ».


Et bien ce fut une adorable découverte, les héros sont à la fois communs et proche de nous. Le fond de l’histoire n’a rien d’extraordinaire mais j’avoue que ce roman m’a bien plu. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu d’histoire romantique de cette qualité. Même si la fin reste malheureusement prévisible, cette histoire est belle et m’a fait penser à la quête du prince charmant que nous avions petite fille. Et puis l’apport de la SF est bien dosé. On se dit que ça pourrait arriver, à prêt tout pourquoi pas ! Les ingrédients d’une histoire crédible sont ici réunis, pas trop d’éléments délirants, tout dans la mesure.


Dés le début du roman, j’ai été touchée par la description physique de l’âme. Et effectivement j’ai bien envie de croire que les âmes sont argentées, brillantes, … La mise en place des personnages est peut être un peu longue mais cela ne m’a pas gêné. Au contraire, j’ai tout de suite accroché au thème de l’histoire et aux personnages. Ces âmes qui traversent les systèmes solaires pour prendre possession de corps hôtes, qui apprennent à vivre dans des lieux divers et dans des organismes différents. Seule excuse et pour moi seul bémol à ma compréhension des agissements des Ames. Comment apporter la paix sur la Terre en prenant possession de chacun ? Certes les âmes sont gentilles, innocentes, généreuses, altruistes, voulant aider leur prochain. Mais irrévocablement elles sèment la mort pour s’approprier les corps humains, les traquent, les pourchassent.


Les réflexions engagées sur le vécu d’une invasion sont intéressantes et nous font ressentir des points de vue que nous pourrions connaître dans une telle situation. Comment accepter cet état de fait ou plutôt comment faire avec ? Comment maintenir un semblant de vie normale ? Comment se comporter face à l’autre ?


Du point de vue des personnages, j’ai bien aimé celui de Mélanie, un esprit enfermé dans un corps. Elle a apporté le côté un peu plus réaliste au roman dans le sens où elle décrit bien les attitudes humaines que nous connaissons tous, la colère, la haine, la prise de conscience de l’autre mais aussi l’égoïsme à certains moments. Gaby ou Vagabonde, l’Ame héroïne, a un côté « nunuche », ne sachant pas mentir, prônant le bien contre le mal, prête à se sacrifier pour le bien de tous. Héroïne tellement loin de ceux qu’on rencontre habituellement dans les livres, mais qui apporte une fraicheur à l’histoire. Et ça fait du bien !!!! Quand à la Traqueuse, elle est représentée comme un petit bout de femme arrogante, détestable et pleine de mépris. Je dirais un Pit Bull !!! Et cela correspond tout à fait à son personnage dans l’histoire.

Les rôles masculins sont quant à eux ceux auquel on s’attend. Jared, le gentil méchant ou le méchant gentil, égoïste, qui ne veut pas comprendre et pourtant …, Ian celui qu’on imagine grand, beau, musclé, gentleman, Jeb, l’oncle fantasque mais qui comprend beaucoup de choses et Jamie, le plus doux de tous.


Ce roman est bien écrit, parsemé de courts chapitres permettant une lecture aisée et agréable. Il est vrai que les traductions françaises de Stephenie MEYER sont assez bien réalisées. Les mots employés sont délicats, et « français », pas de vulgarité (ça change de certains romans et ça fait plaisir !).


En conclusion, je conseille ce roman, un très bon de moment de détente, plein de romantisme, de légèreté. Je pense le prêter à ma fille si elle le souhaite. Et la connaissant je suis sure qu’elle va l’apprécier.



Comme je l'ai indiqué plus haut, cette lecture a été réalisée dans le cadre d'une lecture commune. Pour connaître les avis de chacun, cliquez sur le nom de mes partenaires : Gr3nouille2010, Stellabloggueuse, Lilichat, Juliah, Marmotte, CalieS, Nane42, Mia, Luna, FrenchDawn, Mélusine, Bebere,

Ma note :

7/10

L'auteure :

Stéphanie Meyer est née en 1973. En 2003, elle entame l'écriture de la série Fascination (hachette jeunesse) qui connaîtra un succès retentissant dans le monde entier. Traduite dans plus de trente langues, cette série destinée aux adolescents a été vendue à plus de huit millions d'exemplaires, allant jusqu'à détrôner le dernier volume d'Harry Potter aux Etats-Unis. Les âmes vagabondes, son premier roman pour adultes, a rencontré le même accueil.



jeudi 6 octobre 2011

Tueurs - Stéphane BOURGOIN




Présentation de l’éditeur :

Depuis 1979, Stéphane Bourgoin a interrogé 70 tueurs en série à travers le monde et consacré quarte ouvrages à ce phénomène : Serial Killer, Le Livre rouge de Jack l’Eventreur, Le livre noir des serial killer et profileuse.
Dans ces ouvrages précédents l’auteur c’était principalement intéressé aux plus célèbres des stakhanovistes du crime.
Dans ce nouvel opus il relate plusieurs affaires concernant des tueurs en séries, des criminels qui n’ont tué qu’une seule fois, ainsi que de certains tueurs de masse, dont la psychologie est très différente de celle des tueurs en séries. Il dresse aussi le portrait de meurtriers oubliés de l’histoire ancienne ou contemporaine.

Mon avis :

Après avoir lu la réédition du livre Serial Killers, dont la chronique figure sur le blog, j’ai souhaité, et ce peut être dans un désir macabre, en apprendre un peu plus sur les histoires de ces tueurs.

La trame et le style du livre sont dans la continuité des autres ouvrages traitant de ce sujet. La description des faits, les différents protagonistes, une brève biographie du tueur, sa psychologie, l’enquête et ses ramifications, le regard de la société sur le phénomène, la sentence et son exécution. Le tout sans tomber dans le sensationnel.

Avec bien entendu la sempiternelle phrase « Lorsque vous refermerez les pages de ce livre, je désire que vous gardiez présent à l’esprit que, derrière chaque cas de tueur en série, il y a un grand nombre de victimes et de familles proches qui ont connu le martyre et qui continuent de souffrir ». Si on ne connaît pas l’histoire et le vécu de l’auteur, cette phrase  pourrait paraître démagogique. Car nous savons très bien, lui comme nous lecteurs, ce qui nous pousse à lire ces histoires. En effet cette lecture assouvie un désir malsain de curiosité morbide ou comme lorsque nous étions petits nous aimions frémir à l’idée du grand méchant loup et des contes des frères Grimm. Mais avec l’âge les histoires à se faire peur doivent être plus authentiques et plus réelles. Et cela l’auteur le sais très bien et est tiraillé, je pense, entre l’idée de plaisir que le lecteur a ou pourrait ressentir lors de sa lecture et celle de la réalité et de la cruauté que les victimes ont subit. Malheureusement, même si cette phrase est sincère, ce dont je ne doute pas de la part de Stéphane Bourgoin, elle ne le dédouane pas car le doute subsiste puisque lui-même tire un bénéfice des ses histoires. Et du marchandising qui en découle. Bref…..  

J’ai plongé dans Tueurs sans aucune retenue, quelques jours auront suffit à avaler les 282 pages du livre.

Le livre se décompose en 3 parties relativement égales :

La 1ère partie, MURDER, MADE IN USA, relate les histoires de 4 tueurs en séries qui ont sévi sur le sol américain durant une période le siècle dernier. Vous découvrirez la face caché d’Eliot NESS mis à mal lors de son enquête sur le boucher de Cleveland. Comment Paul de River l’un des tout premier profiler a dressé le profil du tueur de fillettes Albert Dyer. Vous plongerez dans l’horreur absolue en compagnie du Murder Mack. Et finirez cette première partie avec les inepties judiciaires qui ont fait relâcher un dangereux criminel.

La seconde partie, LES CRIMES DE LA BELLE EPOQUE, vous fera revivre à travers diverses histoires les crimes perpétrés par nos concitoyens français, Peugnez, Dumollard et bien d’autres pendant les années 1800. Pour ma part, j’ai adoré replonger dans ces histoires. Le style d’écriture employé donne à la narration un coté “noir et blanc“ qui vous transporte à cette époque. Bravo !

La dernière partie, LES FEMMES, AUSSI… relate que les femmes, et ce même si elles sont moins nombreuses dans ce milieu là, ne tarissent pas d’ingéniosité et surtout de férocité pour arriver à leur but ultime. Vous regarderez la gente féminine de façon différente après la lecture de la Belle Gunness. Vous réfléchirez à Daisy la tueuse lors de la rédaction de votre testament. Enfin vous regarderez d’un œil différent votre moitié vous servir votre petit déjeuner en repensant à Shirley Goude la reine de l’antigel. Et si tout cela ne suffit pas, dites vous que Priscilla Ford est peut être au volant de sa voiture.

Si vous êtes fan de ce type de lecture, achetez-le vous ne serez pas déçu. Et après, vous me direz ce que vous pensez de ce livre, des histoires qui y sont rapportées et du style de l’auteur.

Par contre, je reste très étonné que, comme sur certains supports types jeux vidéo, DVD, les livres n’aient pas un pictogramme signalant que leur contenu pourrait choquer et heurter la sensibilité de certaines personnes. TUEURS, tout comme SERIAL KILLERS, ne sont pas à mettre en toutes les mains et un petit avertissement quant au contenu serait le bienvenu.


Note 

7/10

L’auteur

Spécialiste mondialement reconnu des tueurs en série, Stéphane Bourgoin a été conférencier à l'école de Gendarmerie nationale. Il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages et de nombreux documentaires sur les serial killers.